Un château en Italie parle d’une famille en pleine déliquescence, de l’extinction de la lignée, de la perte du patrimoine, des névroses engendrées par l’incapacité à vivre avec son temps. Autant de thèmes qui pourraient parler à tout un chacun. D’autant qu’à l’écran, les personnages s’échinent à remporter l’adhésion de leur public. Ils gesticulent, rient de leurs malheur, entre extravagance et pitreries, et voient l’espoir de sauver leur âme en trouvant l’amour. On croirait voir des animaux domestiques tentant d’attirer l’attention en exécutant des pirouettes dans votre champ de vision, dans l’attente d’une caresse bienfaisante, d’un sucre, d’une bénédiction. L’empathie et la sympathie recherchées ne viendra jamais.
La réalisatrice pourrait se défendre derrière le bouclier de l’auto-dérision, puisque cette famille fictive s’inspire de la sienne. Soit. On comprend d’emblée les intentions du film. Porter un regard critique sur soi, et partant, proposer une réflexion universelle. En arborant cette étiquette, le film se disculpe, se donne des excuses, étale au grand jour sa propre conscience, et prétend donc à l’intelligence. Habile, mais vain, car il faut laisser le choix au spectateur et croire en sa propre intelligence sans avoir à lui imposer ni à lui exposer les lignes directives de sa mise en scène, au risque de l’insulter.
Réalisateur: Valeria Bruni Tedeschi – Acteurs: Valeria Bruni Tedeschi , Louis Garrel, Filippo Timi – Durée: 1:44 – Année: 2013 – Pays: France
Moland Fengkov
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