A la projection matinale (8h30) dans le grand théâtre Lumière, le nouveau film de Maïwenn (Mon roi) a reçu un accueil chaleureux. L’histoire d’une femme qui se remémore, à l’occasion d’un séjour en centre de rééducation après une grave chute sur une piste de ski, sa relation de dix ans avec un pervers narcissique. Composé de séquences taiseuses, qui laissent le corps en convalescence s’exprimer, et de flash-backs très bavards retraçant sa vie de couple passée, le film vaut avant tout pour l’interprétation de Vincent Cassel (photo) : l’acteur compose un salaud tout en nuances. Séducteur, toujours prêt à lancer une boutade, beau, trompeur et sincère à la fois, fragile et macho, égoïste et généreux. Face à lui, le personnage de Tony (Emmanuelle Bercot, devant la caméra, après avoir officié derrière pour son film La Tête haute en ouverture du festival) fait pâle figure. Hystérique, le film pèche par ce déséquilibre, d’autant que les séquences du présent n’apportent pas grand chose à l’intrigue.
Nous n’avons pas encore vu Carol de Todd Haynes, l’histoire d’une relation lesbienne dans les années 1950, avec à l’affiche Cate Blanchett (photo) et Rooney Mara. Les avis divergent à son sujet.
En revanche, Joachim Trier livre une somptueuse mise en scène de Louder than bombs, où, autour du suicide d’une mère photojournaliste de guerre, le veuf et ses deux fils tentent de renouer le contact. Touchant et juste.
Moland Fengkov
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