Les réalisateurs américains Ethan et Joel Coen pendant la conférence du jury du 68e Festival de Cannes le 13 mai 2015. (c) Moland Fengkov
Une semaine jour pour jour que
le 68e Festival de Cannes a ouvert ses portes. Et voici venir le temps des avis définitifs livrés sur un ton péremptoire des critiques de tous bords sur les films de la compétition officielle qu’ils ont vus pour le moment.
“La première claque du festival !”,
“nous avons vu la Palme !”,
“le meilleur film de la compétition”… En revanche, les avis divergent en ce qui concerne les oeuvres bénéficiant de ces sentences laudatives. Se bousculent donc en tête des sondages critiques Nanni Moretti (
Mia Madre), Paolo Sorrentino (
Youth), ou encore Todd Haynes (
Carol). Pour notre part, aucun de ces trois films ne mérite de repartir avec la tant convoitée Palme d’or. Si Nanni Moretti livre une oeuvre intimiste sincère et touchante, évitant le pathos en y injectant des scènes comiques, son film reste en deça de
La chambre du fils, par exemple. Sorrentino, qui réussit son coup tous les deux films, se perd en montagne avec
Youth dans une réflexion vaniteuse sur le monde de la création et la vieillesse, le tout filmé comme une pub pour les produits laitiers. Quant à Haynes, éh bien, nous ne l’avons pas encore vu.
De notre côté, les deux films qui continuent à nous habiter restent Le Fils de Saul (notre critique du film) de Laszlo Nemes et La loi du marché (notre critique du film) de Stéphane Brizé : deux films au parti pris de mise en scène forts, deux brillantes propositions de cinéma. Festival de claques, donc, puisque pour le moment, personne ne s’accorde vraiment sur le film qui l’assène.
A part ça, entendu devant les bureaux du service de presse, en attendant de récupérer notre carton d’invitation à l’aïoli du maire de Cannes (tous les ans, celui-ci convie la presse à partager un buffet en compagnie des membres du jury dans les hauteurs de Cannes) : “On dirait des chèvres, j’ai l’impression d’être dans le Lubéron.” La voix venait des bureaux qui offrent une vue sur les photocalls quotidiens. De là, on entend les hurlements de la meute de photographes tentant d’attirer le regard des stars vers leur objectif.
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Moland est le représentant officiel de Plume Noire au festival de Cannes. Outre sa passion du cinéma, il est photographe professionel et journaliste freelance.
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