Pour l’instant, la sélection peine à décoller. Après un Wes Anderson de bonne facture en ouverture et un Jacques Audiard des plus agaçants, le film post-printemps égyptien de Yousry Nasrallah, Après la bataille, séduit par son propos, sa volonté d’embrasser l’histoire immédiate (le film a été en partie tournée place Tahrir durant la Révolution) et les questions qu’il tente de poser sur l’avenir du pays, mais sa mise en scène moche et sa direction d’acteurs plus qu’incertaine le relègue aux œuvres anecdotiques.
Pire encore, Paradise Love, de Ulrich Seidl, dont on se souvient encore à Cannes de l’insupportable Import export. Soit, comment enfoncer des portes ouvertes sur le tourisme sexuel des sexagénaires autrichiennes au Kénya. Le réalisateur déteste ses personnages, d’un côté les néo-colonialistes plein de fric en mal d’amour et de l’autre, les vils nègres menteurs, uniquement motivés par l’argent de l’étranger. Filmé sans tendresse ni parti pris, avec une distance non assumée, soi disant pour laisser le spectateur se positionner lui-même, le film se montre dangereux et à la limite de l’abjection, puisqu’il incite au racisme bipolaire.
Ecoeurant.
Moland Fengkov
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