Cannes sans son dessins animé, ne serait plus Cannes. Cette année, on a donc eu droit à la dernière production des studios Pixar, Inside out (Vice et versa), qui a touché la Croisette comme Up (Là-haut) avait pu le faire. Mais Cannes sans son thriller ne serait plus Cannes non plus. Après La Nuit nous appartient, Cogan killing them softly, ou encore Captives, l’an passé, c’est au tour de Sicario de représenter le genre en compétition. Le film de Denis Villeneuve à qui on doit notamment Incendies, se montre plus classique, joue moins les petits malins que ses prédécesseurs, mais garde tout de même la patte du réalisateur, tout en tension, dans des scènes d’actions qui avant même qu’elles soient déclenchées, saturent l’écran d’une ambiance anxiogène. Le tout servi par une photographie magnifiquement froide et une bande son flippante, composée d’une musique électro-acoustique industrielle et aidée par des plans aériens de paysages désertiques et urbains inquiétants à souhait. Au casting, Benicio Del Toro (notre photo), en tueur froid et efficace, secondé par un Josh Brolin apportant une touche drôle au film,
Le soir, à la projection de presse de Mountains may depart de Jia Zhangke, les journalistes ont eu droit à plusieurs bugs : absence des sous-titres français, occasionnant un reboot de la projo au bout de 5 minutes, plan figé et restant en transparence alors que le film poursuit sa course, créant une surimpression warholienne et entraînant un nouveau reboot de ladite scène, mais cette fois sans les sous-titres en anglais. De quoi égayer un film pas très gai, sur l’évolution de la société chinoise, qui s’ouvre au grand capital, à travers l’histoire d’un triangle amoureux désenchanté.
Moland Fengkov
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