L’actrice australienne Naomi Watts et l’acteur americain Matthew McConaughey a la conference de presse de presentation du film The sea of trees de Gus Van Sant au Festival de Cannes le 16 mai 2015. Photo : Moland Fengkov.
Matthew McConaughey avoue en conférence de presse ne pas avoir vu la vidéo détournant une scène d‘Interstellar dans laquelle il pleure devant la bande-annonce de Star Wars épisode 7, mais veut bien croire qu’elle est drôle. Il est vrai qu’il devient un expert en crises de larmes, de film en film.
L’événement de cette journée Cannoise n’est pas cette conférence de presse pendant laquelle ni Gus Van Sant, ni Naomi Watts, ni Matthew McConaughey, tous les trois sympathiques, n’auront pas su faire passer le sentiment de déception à l’issue de la projection de presse de Sea of trees la veille. Ce matin, c’est une oeuvre intime de Nanni Moretti qui aura constitué l’événement. Mi madre raconte l’histoire de la mère d’une réalisatrice en plein chantier de son nouveau film, qui meurt lentement. Oeuvre touchante qui sait alterner le drame et le comique. Toutes les scènes de tournage, servies par un John Turturro en roue libre dans le rôle d’un acteur américain arrogant et cabotin que la réalisatrice fait venir pour incarner un patron d’usine, constituent des respirations dans la lente agonie de la mère. Le système du film fonctionne plutôt bien.
Les frères Coen, liés à Turturro, pourraient-ils céder plus facilement face à l’interprétation de leur ami ? Cette connivence entre les présidents du jury et l’acteur semblerait plutôt handicaper ce dernier dans la course au prix d’interprétation. Mais il est encore trop tôt pour les pronostics.
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Moland Fengkov
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