Nora Von Waldstatten incarne Magdalena Kopp dans Carlos d’Olivier Assayas.
Marathon men. Ainsi se sont transformés aujourd’hui les milliers defestivaliers venus assister à la projection dans le Grand ThéâtreLumière de Carlos, biopic long de 5 heures30 sur l’un des terroristes les plus célèbres du 20e siècle. OlivierAssayas, qui a monté ce projet fleuve pour la télévision, signe là unretour fracassant, après s’être un peu perdu ces derniers temps dansdes expérimentations pas toujours heureuses, témoin son désastreux Boarding Gate,thriller touristique à Hong-Kong. Sous le regard de sa caméra, ceterroriste anti-capitaliste qui devient un mercenaire recherché,protégé par le monde arabe, avant de finir abandonné de tous, traversele cadre, occupe l’espace, de son corps, caméléon, insaisissable etfantomatique, telle une rock star charismatique. Assayas en dresse unportrait plutôt positif, affiche presque sa sympathie pour cepersonnage qui défend des valeurs idéologiques avec les armes avantd’être victime de sa propre notoriété internationale. Assurément uneréussite menée tambour battant : sex, guns and rock’n’roll.
Moland Fengkov
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