Pop electro sirupeuse et blafarde, police de caractère rose fluo au générique, tenue vestimentaire vintage. Visuellement, Drive nous emmène pied au plancher dans un revival des années 80 et nous ferait presque aimer des films aujourd’hui inregardables, comme Top Gun, Miami Vice (la série) ou Highlander. Empruntant à l’esthétique de l’époque, Nicolas Winding Refn prend le spectateur qui avait adoré son voyage métaphysico-tellurique de vinkings (fabuleux Valhalla Rising) à rebrousse-poil et l’embarque sans lui laisser le temps d’attacher sa ceinture dans une série B des plus jouissives, à travers les artères nocturnes de downtown L.A. Dans ce film, Ryan Gosling flamboie au volant, et défonce des crânes à coups de pompe, en héros crépusculaire et en justicier masqué (très belle scène de poursuite où il conduit son bolide, le visage caché par un masque de doublure de cinéma) venu sauver la veuve et l’orphelin, au sens littéral du terme.
Moland Fengkov
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