Jimmy’s hall

jimmyJimmy’s hall renoue avec la veine politico-sociale de Ken Loach, mais sans grande surprise, simpliste et décevant, malgré le parallèle que l’on pourrait faire entre ce dancing des années 1930 où des villageois se retrouvent pour s’adonner à toutes sortes d’activités tout en sociabilisant avec une sorte de centre socioculturel tels qu’on en connaît aujourd’hui.

Si les enjeux du film restent forts, à savoir l’opposition entre le clergé du village, conservateur, et les idées progressistes de Jimmy Gralton (figure historique de la résistance irlandaise), tournées vers les plus démunis, leur traitement par le réalisateur britannique s’avère paresseux, là où il nous avait habitués à davantage d’audaces, de parti pris et d’entrain.

Ken Loach ne parvient jamais à sortir son film d’un manichéisme primaire, et si les partisans de Jimmy boivent ses paroles et tombent en pamoison face à ses actions, son interprète, Barry Ward, ne parvient a contrario jamais à lui conférer le charisme que le personnage est supposé dégager.

Le film laisse la désagréable impression que Ken Loach, fatigué, aurait assuré le minimum syndical, avec une intrigue linéaire, des discours sans envolée, des péripéties rapidement oubliées, alors qu’il tient un sujet dans la droite lignée du Vent de lève ou même Land of freedom. Même l’histoire d’amour tombe à plat. Décevant.

Réalisateur: Ken Loach – Acteurs: Barry Ward, Simone Kirby, Jim Norton  – Durée: 1:46 – Année: 2014 – Pays: Angleterre

 

 

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Moland Fengkov

Moland Fengkov

Moland est le représentant officiel de Plume Noire au festival de Cannes. Outre sa passion du cinéma, il est photographe professionel et journaliste freelance.
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