Johnny Hallyday chez Johnnie To, dans Vengeance. Un polar crépusculaire tourné comme un western où les nobles héros meurent avec toute l’élégance et la classe de leur rang : la clope au bec.
Pari tenu que cette histoire simple mettant en scène un étranger sans repère et bientôt sans mémoire, perdu dans un pays et plongé dans une culture qu’il ne connaît pas. Si la vengeance est un plat qui se mange froid en France, dans les rues de Macau, ce plat s’accompagne de mille et une sauces et dégage les saveurs dont seul Johnnie To détient la secrète recette.
Passée la référence à l’oeuvre de Melville, le réalisateur Hongkongais appose sa patte et parvient à dépasser le simple film de genre. Dans son cinéma vitrtuose, dont on ne retient bien souvent que la beauté chorégraphique des scènes de castagne (cet opus nous en réserve une, dans les sous-bois, au clair de lune, orchestrée comme peu savent le faire), un simple repas peut dire beaucoup plus que dix scènes : lorque l’on mange, chez Johnnie, on scelle des destins, on prononce des sentences de mort, on négocie, mais on scelle également des amitiés.
Finalement, on sort de Vengeance rassasié, la panse bien farcie d’un cinéma des plus roboratifs et des plus fins.
Moland Fengkov
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