Premieres Impressions Cannoises

Depuis quelques jours, Cannes célèbre les  culottes  courtes et  s’autorise de  pousser  plus  loin, jusqu’à l’âge ingrat de l’adolescence. Ainsi, Polisse de Maïwenn, un film sur la Brigade de protection des mineurs, mais surtout, un beau regard sur une communauté, une équipe de passionnés qui fonctionne comme une famille, avec ses coups de gueule et ses coups de coeur. Drôle, sérieux, tragique, comme tout ce qui constitue le quotidien et la vie, le film surprend par sa maîtrise largement aidé par un castinf parfait au diapason.

Joeystarr, dans Polisse, campe un flic investi par son travail et sa mission.

Dans Michael, de Markus Schleinzer, on suit le quotidien d’un pédophile séquestrant un jeune garçon de  10 ans chez lui. Mise en scène extrêmement froide, mais d’une intelligence parfaite qui évite de sombrer dans le scandaleux, tout en retenue et en elipses.

Gus Van Sant présentait Restless en ovuerture d’Un Certain Regard.

Chez Lynne Ramsay, (We need to talk about) Kevin est un jeune homme qui déteste sa famille depuis quasiment sa naissance,  jusqu’à la nausée, jusqu’à la mort. D’un esthétisme outrancier, le film s’en sort néanmoins grâce à une direction d’acteurs impeccable, avec en tête d’affiche une Tilda Swinton tout en nuances et un Ezra Miller effrayant à souhait. Tandis que chez Gus Van Sant, Restless célèbre la force de l’imaginaire de deux ados face  à la  mort. L’un fréquente les enterrements des autres, l’autre se prépare à succomebr à une tumeur au cerveau. Ensemble, ils unissent leur énergie pour célébrer la vie.

Tilda Swinton

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Moland Fengkov

Moland Fengkov

Moland est le représentant officiel de Plume Noire au festival de Cannes. Outre sa passion du cinéma, il est photographe professionel et journaliste freelance.
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