Première foire d’empoigne à l’entrée de la conférence de presse de Wall Street, sous-titré l’argent ne dort jamais. L’argent peut-être, mais quid du public face à un ratage aussi complet ? Mais ceci est un autre débat. Bousculades, service d’ordre sur les dents (voire, sortant les griffes), hystérie collective à l’arrivée de l’équipe du film d’Oliver Stone, donc. Chaque édition du Festival de Cannes connaît ce genre de libération des instincts animaux les plus primaires où chaque journaliste compressé au milieu de ses confrères oublie les règles les plus élémentaires du bon-savoir-vivre-avec-son-voisin pour devenir un steak tartare en puissance. Cette année, malgré un Palais sensiblement moins fréquenté que l’année précédente (crise économique ? Volcan islandais au nom imprononçable ?), on prévoit quelques pics de surpopulation soudaine d’accrédités dans le sillage des quelques stars attendues, comme Juliette Binoche ou Naomi Watts. L’émeute de ce matin ouvrait donc la liste. Prévisible, la conférence suivante, celle du Housemaid d’Im Sang-soo, fut tristement désertée.
Carey Mulligan
Moland Fengkov
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